Un Dimanche à Banteay Chmar sans nos ados (31 Octobre) : Greg prend la coupe khmère tout en se régalant de gâteaux khmers

Nous voici esseulés pour la première fois depuis la rentrée puisque nos jeunes sont pour la première fois rentrés dans leur famille à l’occasion d’un week-end de 3 jours occasionné par l’anniversaire du roi fêté nationalement par une journée de paresse supplémentaire.

Nous en avons profité pour avoir deux expériences intéressantes :

1/ D’abord Greg s’est fait couper les cheveux à la khmer et a perdu du coup pour un temps son look poète maudit pour ressembler de plus en plus à un chef scout.

Ça lui va bien aussi et c’était de toutes façons nécessaires par rapport aux jeunes à qui l’on interdit d’avoir des mèches ou tout autre chose pouvant faire penser qu’ils passent plus de temps à prendre soin d’eux-mêmes qu’à étudier ce qui est étonnamment le cas de pas mal de garçons qui prennent un soin assidu d’eux-mêmes dans le but de ressembler à des rock stars coréennes.

2/ La femme du coiffeur (qui a un million d’autres qualités que le fait de savoir coiffer) étant une cuisinière hors pair, nous en avons profité pour prendre notre première leçon de cuisine khmère.

Honnêtement, nous avons ressenti beaucoup de respect pour les innombrables femmes de ce pays qui passent chaque jour plusieurs heures à mitonner des plats pour toute leur famille.

En effet, rien n’étant prêt à l’avance évidemment, faire le moindre plat demande un nombre incalculable d’ingrédients (en tout ca s à nos yeux d’acheteurs hebdomadaires de Panzani / Prince / Pesto) dont il faut acheter pour certains au marché, et qu’il faut aller trouver dans les environs pour certains autres.

Il faut ensuite utiliser une tonne de matériel pour réduire en poudre, broyer, concasser, couper, nettoyer, effeuiller… tout ceci demande un temps qui nous a paru extrêmement long, sans compter qu’il faut se préoccuper continuellement d’un feu constitué de charbons ardents et qu’il faut trouver de subtiles subterfuges pour conserver chaud tous ces aliments cuits séparément alors que le vent souffle fort.

Voici un amoncellement de contraintes qui nous semblent insurmontables mais qui sont surmontés chaque jour allègrement par des tas de femmes qui arrivent en plus à faire plus que le strict nécessaire en cuisinant des plats très fins pour des nombres réellement importants de personnes (au centre tous les midis déjeunent 16 personnes par exemple).

Comments

[Cédric]

Il aura fallu attendre quelques années et un déplacement à l'autre bout du monde pour qu'il consente enfin à couper cette mèche. Je suis tout de même surpris que tu n'ais pas repris tes bonnes
habitudes de coupe très, très court à la tondeuse et au sabot ...